Un peu maso ?
J'ai passé une mauvaise journée mardi, avec des élèves bavards et pas intéressés, des copies pas intéressantes (même pas des extraits drôles à vous copier), des élèves qui ne s'étaient toujours pas débrouillé pour avoir la picèe qu'on étudie, l'achat desdits livres pour ces élèves, un retour tardif à la maison pour cause de visite médicale de titularisation (une arnaque ce truc, j'aurais pu tout faire moi-même !), de la pluie...
Mercredi, même si la bonne journée de la veille m'avait apporté un mal de gorge, ça allait mieux, les 4èmes étaient plus attentifs, tous ceux pour qui je l'avais acheté m'ont payé le livre, nous avons pu bien avancer...
Le matin, sur le chemin pour aller au collège depuis la gare, discussion avec uen collègue sur le thème "pourquoi nous n'aurions pas pu être prof des écoles, et surtout instit en materbelle" : boulot de taré, préparations à recommencer sans cesse car abîmées par les élèves, grande implication dans la vie des gamins, travail en permanence avec les mêmes élèves...
Et l'après-midi, j'ai emprunté puis regardé en corrigeant la fin des copies de 5ème (pas taper!) Ca commence aujourd'hui de Tavernier avec Torreton. Un instit dans une ex ville minière du Nord : le manque d'argent des parents qui ont 30 francs pour finir la dernière semaine du mois à coup de biscuits et de lait, qui n'ont plus EDf et qui vont finir à la rue à la fin de la rêve automnale, la PMI débordée, un gamin battu, le suicide d'une mère avec ses gosses, et face à ça l'inspecteur qui vient et jargonne et parle de pédagogues...
On apprend sans cesse, au collège, ou en parlant avec des collègues d'autres établissements, des histoires terribles sur des gamins. Rien de semblable à ce qu'on voit dans ce film, mais quand même de la misère, et des histoires de famille bien trop lourdes à porter pour de jeunes ados...
Et il fait à la fois y penser, le comprendre, et faire cours sans leur chercher d'excuse parce que ça ne sert à rien...